Le sexe virtuel: Introduction
Comment en arrive t’on à utiliser le sexe virtuel? De nombreux couples fonctionnent au ralenti et en pilotage automatique. Cela fonctionne car cela a toujours fonctionné et des habitudes se sont installées au fil des années. On ne se pose pas trop de questions, et les manques du couple sont compensés autrement. Une femme qui ne se trouve plus suffisamment attirante pour son homme tentera de plaire à d’autres hommes au travail ou dans la rue, et l’homme dans la même situation tentera de charmer lui aussi des femmes, sans pour autant aller plus loin.
Mais que faire pour compenser un manque de sexe ou si l’on ne peut se satisfaire sur le plan sexuel dans un couple? La discussion ne permet pas toujours de pouvoir sortir d’une telle situation, et le sexe virtuel se présente alors comme une solution alternative gratuite et fonctionnelle. Nous avons déjà vu dans plusieurs articles qu’aussi bien les hommes que les femmes se masturbent régulièrement.
Si la femme a besoin de se créer un environnement mental pour parvenir à l’orgasme lors de la masturbation, l’homme a souvent besoin de support visuel: photos, vidéos, show en direct… Si les femmes commencent elles aussi à matter du porno sur Internet, l’homme y est abonné depuis bien longtemps. Le sexe virtuel, il connaît bien cela. Est-ce une solution? Est-ce dangereux? Est-ce addictif?
Internet et ses possibles dérives
Autrefois, le sexe virtuel se faisait par téléphone dans nos contrées, par Minitel en France… Aujourd’hui, on trouve à peu près tout sur Internet. Vous avez le choix de trouver des blogs, forums ou sites spécialisés pour discuter avec une personne “non professionnelle” et activer ensuite sa webcam, ou alors vous munir d’une carte de crédit pour regarder un show en direct, parmi les quelques 370.000 disponibles aujourd’hui à travers le monde.
Concernant les personnes non professionnelles, on remarque que le quota de femmes et d’hommes sont à peu près identiques. Cela signifierait donc que les femmes ont tout autant envie de sexe virtuel que les hommes. Mais aussi que lorsque le conjoint est couché, en tout cas pour les non-célibataires, celle-ci ou celui-ci tente de trouver un partenaire virtuel pour accompagner sa masturbation. Il est clair que l’on peut y réaliser pas mal de fantasmes, et que l’on est moins coincé derrière un écran.
Mais la relation qui s’installe peut s’avérer dangereuse. Même si vous ne considérez pas que de parler ou regarder un striptease pendant vos séances de masturbation s’apparente à de la tromperie, l’aspect psychologique joue un grand rôle, qui peut vite mener à des débordements.
Payant ou pas.
Comme pour toute relation, le sexe virtuel implique deux personnes. Si vous payez, l’un demande et l’autre exécute. Si vous n’avez plus les moyens de payer ou que la personne n’est pas disponible, il n’y a pas de dépendance. De plus, le grand choix de modèles permet de ne pas s’attacher à une seule personne. Et comme ces modèles sont généralement très orientés vers le profit, le problème de dépendance à une personne ne se pose pas réellement. Cependant, dans une relation de sexe virtuel avec une personne non-professionnelle, le danger existe réellement.
Les deux partenaires de sexe virtuel peuvent se retrouver régulièrement, entamer la discussion avant de passer à la partie chaude, commencer à se connaître… Et pour finir, installer une relation de dépendance mutuelle avec une envie de se voir réellement. Les discussions relatives au sexe prendront, au fur et à mesure, de moins en moins de place dans les discussions pour dévier vers le relationnel et le psychologique.
Les dangers
La situation telle qu’elle se dressera sera telle que vous serez amené à comparer les deux relations. À la maison: le stress, les factures, les disputes, les enfants, les courses… Sur Internet: de la relaxation, du plaisir, du sexe virtuel, souvent de l’humour… Le fossé du couple se creusera de plus en plus jusqu’à l’envie de rencontrer réellement l’autre personne. Celle avec qui vous avez déjà fait l’amour… virtuellement.
Si vous n’aviez pas jugé vos sessions de sexe virtuel comme étant de la tromperie, cela le devient donc maintenant. Des enquêtes relayent même des couples virtuels qui prétextent n’importe quelle excuse pour se rendre seuls à l’autre bout de l’Europe pour rencontre ce partenaire virtuel. Inutile de préciser les suites logiques d’une telle situation!
Le sexe virtuel peut donc bien représenter un grand danger lorsqu’il est non-vénal. À l’inverse, le sexe virtuel vénal, et donc monétisé, peut, lui, créer un autre genre de dépendance. Comme pour le jeu, il créera une envie incessante de toujours payer pour obtenir quelque chose en retour. Payer pour réaliser un fantasme.
Payer pour voir la créature de vos rêves. Payer pour avoir la chance de voir un homme ou une femme faire ce que vous lui demandez, et ce sans hésiter… Si le sexe virtuel de ce type n’est pas de la tromperie, qu’est-ce qui le différencie réellement d’un film porno ou d’un site pornographique? Est-ce que le fait de donner un ordre donnerait une autre dimension à la situation? Si votre partenaire accepte que vous regardiez un film porno pour vous masturber, accepterait-elle que vous regardiez un show en direct? Et si non, pourquoi?
La proximité et la possibilité d’entrer en contact est considérée comme de la tromperie. Avoir la possibilité de rencontrer ou parler de sexe à une personne est considérée comme de la tromperie. Et pourtant, cela ne reste qu’une aide à la masturbation puisqu’il est peu probable que vous rencontriez physiquement un jour le modèle auquel vous donnez vos ordres coquins… Et si le cerveau pense de cette manière, c’est que nous sommes programmés de cette manière.
Il est probable que votre conjoint qui matte Shy’m à la télévision en bavant ne vous dérange qu’à moitié. Car vous savez qu’aucun contact n’est possible. Mais si votre conjoint réagit de la même manière et que vous savez que Shy’m est une cliente de son agence, ne seriez-vous pas plus inquiète et remontée? Voici donc comment nous fonctionnons.
Conclusions
Qu’on le veuille ou non, aussi bien pour les femmes que pour les hommes, le psychologique et le relationnel prendront toujours le dessus sur le sexe. Aussi bien dans la vie réelle que pour le sexe virtuel, toute relation qui permet à deux personnes d’entrer en contact est une situation potentiellement dangereuse.
Et c’est sans parler de la dépendance à la masturbation qui risque de s’installer. En effet, quand avez-vous un orgasme avec votre partenaire lorsque vous faites l’amour? Une fois sur deux? Une fois sur trois? Encore moins? Et lorsque vous vivez une situation de sexe virtuel et que vous vous masturbez? Certainement à chaque fois… Alors pourquoi continuer avec votre partenaire puisque vous vivez une meilleure expérience dans le sexe virtuel?
Sachez qu’il existe maintenant des sextoys connectables à très longues distance permettant de donner du plaisir à son partenaire où que l’on soit dans le monde.