Infidélité : des pistes pour comprendre son évolution

L’infidélité a toujours été une affaire d’Hommes avec un grand H. Depuis la fin des années soixante et la libération sexuelle, les femmes ont pu se libérer sexuellement et ont commencé à oser expérimenter de nouvelles choses. Sur le plan du travail, elles sont rapidement passées du rôle de mère de famille à domicile à celui de secrétaire. Si cette révolution a été bénéfique aux femmes, elle l’a moins été aux couples.

Les hommes étant au travail et les femmes à la maison, les rencontres extraconjugales étaient davantage compliquées. Cela n’a cependant jamais empêcher la tromperie, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Cependant, dans les années septante, les femmes étaient novices dans le travail, et souvent placées à des postes de subordonnées, donc sous les ordres d’hommes. La tromperie au travail pouvait démarrer, les hommes étant la plupart du temps mariés, alors que les femmes étaient jeunes et souvent célibataires.

Les années passent, les sextoys se démocratisent au même rythme que les films pornographiques, les cours d’éducation sexuelle et les célébrations sexuelles… Les femmes acquièrent des postes de plus en plus importants au sein de la société, ce qui les fait passer de proies à prédateurs. Les désirs sexuels des hommes et des femmes deviennent identiques, de même que leurs possibilités. Nous en sommes là aujourd’hui…

Les chiffres sont clairs : 33% des femmes trompent ou ont déjà trompé leur conjoint au moins une fois au cours de leur vie, contre 49% chez les hommes. Ces chiffres datent de 2016. Donc oui, en infidélité, les hommes trompent plus que les femmes. Mais l’infidélité reste malgré tout une affaire de culture. La libération sexuelle des femmes n’est pas si éloignée…

Parmi les femmes qui n’ont jamais trompé leur conjoint, 23% pourraient le faire si elles avaient la garantie que personne ne serait jamais au courant, 46% ont déjà au moins embrassé une fois un autre homme et 45% ont déjà essayé de séduire un autre homme sans jamais aller plus loin. Enfin, parmi ces mêmes femmes n’ayant jamais été infidèles, 58% ne l’ont jamais fait en évoquant un risque pour leur vie de famille (enfants, famille, stabilité), et 43% par crainte qu’une personne de leur entourage ne l’apprenne.

On peut donc remarquer qu’une grande majorité de femmes pourraient facilement passer à l’acte avec l’aide d’un homme qui s’y prend correctement. Et c’est encore plus vrai lorsqu’on analyse les raisons pour lesquelles une femme trompe ou pourrait tromper son conjoint.

62% des femmes pourraient passer à l’acte pour une attirance purement physique, 55% pour une attirance sentimentale, et 50% par manque d’affection de leur conjoint. Dès lors, la moitié des femmes délaissées par leur conjoint pour diverses raisons (notamment par habitude comme dans la majorité des couples) pourrait tromper leur conjoint.

L’infidélité n’est donc pas une carte purement masculine. Ils trompent plus car ils sont probablement moins attachés aux valeurs familiales et sont plus sûrs de ne pas être pris. De plus, les hommes peuvent plus facilement faire appel à une prostituée ou une masseuse érotique qu’une femme. Les possibilités sont donc plus grandes. On note aussi que, peut-être davantage que les hommes, 42% des femmes qui ne trompent pas pourraient utiliser le site de rencontre comme moyen d’infidélité.

Le canal est aujourd’hui peu utilisé par manque de confidentialité, et exposition publique des profils. Des sites plus confidentiels tels que Ashley Madison sont donc forcément plus fréquentés par les femmes que les hommes. On comprend mieux pourquoi…

D’après les chiffres que l’on vient d’avancer, la réponse est non. Les hommes ont simplement une avance de plusieurs siècles sur les femmes. C’est probablement la raison pour laquelle l’infidélité chez les femmes est actuellement en nette progression. Elles rattrapent le retard qu’elles ont accumulé sur les hommes. Cependant, les raisons pour lesquelles les hommes sont infidèles sont très différentes que pour leurs équivalents féminins.

On retrouve le burnout familial, l’envie de changer d’air, la monotonie sexuelle, l’absence ou la rareté des rapports sexuels, le manque d’attirance pour leur conjointe après la naissance d’un enfant, le stress ou encore les possibilités rencontrées dans leur vie professionnelle. L’homme est aussi généralement plus sûr de lui. Quel homme pourrait se dire qu’il se fera prendre un jour ? Un code sur le smartphone, un rendez-vous prétexté en soirée et le tour est joué…

Les hommes et les femmes ne sont en fin de compte pas si différents sur le plan biologique. Tous ont besoin d’attention, d’attirance, de pouvoir séduire et se sentir séduits… Lorsqu’un des besoins se fait ressentir, l’être humain a une tendance à aller voir ailleurs.

Seules les barrières sociales risquent de mettre un frein à ce comportement. Et finalement, les humains et les animaux ne sont pas si différents non plus sur ce plan. La majorité des animaux ont plusieurs partenaires sexuels. Mais l’être humain est doté d’un sentiment que beaucoup d’animaux n’ont pas sur le plan sexuel : la jalousie…

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