Grossesse: comment gérer sa vie sexuelle avant et pendant?

Vous vous êtes décidés à avoir votre premier bébé, et avez donc supprimé tout contraceptif. Terminés l’utilisation d’un préservatif, la prise de pilule ou le stérilet. Vous avez calculé votre période d’ovulation, levez les jambes après les rapports et avez subitement envie de faire l’amour trois fois par jour.

Dès lors que vous faites l’amour, vous risquez donc de tomber enceinte. Cette période est probablement la plus motivante pour le couple puisque les rapports sont plus fréquents, l’entrain y est pour les conjoints et il y a une belle surprise à la clé. Mais dès lors que vous avez la confirmation d’être enceinte, il va devenir plus compliqué de gérer la situation, aussi bien pour vous que pour lui…

Il est indéniable que la femme est davantage motivée à faire l’amour si l’objectif est de tomber enceinte. Pour une fois, c’est la libido de l’homme qui devra suivre et non l’inverse. Dès lors que vous êtes en ovulation, vous ferez l’amour autant que possible.

Mais pour éviter de frustrer votre partenaire, pensez malgré tout à garder le rythme en dehors des périodes d’ovulation. Histoire de ne pas lui faire comprendre que les rapports sexuels sont uniquement motivés par le fait de tomber enceinte. Le cas échéant, sa libido en prendra un coup, ce qui risque de freiner sa motivation lors de vos périodes d’ovulation. L’homme aussi peut avoir une migraine au bon moment…

Vous pouvez parfaitement utiliser des accessoires coquins et autres cosmétiques pendant les actes sexuels, même si l’objectif est de tomber enceinte. Si les rapports sont fréquents, vous risquez d’avoir besoin d’une lubrification artificielle.

Ainsi, l’utilisation d’un lubrifiant à base d’eau est fortement conseillée. De même qu’un stimulateur de clitoris ou autre masseur de point G permettra d’améliorer la libido et l’envie sexuelle. Car plusieurs rapports quotidiens est une situation qui risque forcément de voir votre envie sexuelle réelle diminuer au fur et à mesure que la journée s’écoule…

Même si nous abordons le point de vue sexuel de la grossesse, gardez à l’esprit que de nombreux produits sont à bannir pendant la grossesse. Et comme vous ne savez que vous êtes enceintes que plusieurs semaines après la grossesse réelle, évitez directement de consommer ces produits. Salades non lavées, sodas light, viandes crues, poissons crus, fromage au lait cru (AOC), fruits de mer, desserts à base d’œufs crus (la plupart)… la liste est malheureusement longue mais indispensable à respecter. Veillez aussi à limiter votre consommation de médicaments pendant cette période.

Lorsque vous avez la confirmation que votre bébé pousse dans le ventre, c’est une autre partie qui se joue. L’instinct maternel va immédiatement vous faire agir en protectionniste avec votre corps. Vous ne porterez plus aucun paquet lourd, vous ferez attention à marcher plus lentement, plus loin des gens…

Mais vous risquez aussi de limiter les rapports sexuels ou de les rendre bien plus soft. Et cette situation risque de fortement contraster avec la période qui vient de s’écouler, et qui visait à tomber enceinte. Votre partenaire remarquera probablement la différence et vous le fera remarquer. En réalité, le changement de vie avec les enfants commence dès lors que votre grossesse démarre. Et les éventuels problèmes qui vont avec aussi. À vous de la jouer fine, et de mixer correctement la grossesse avec votre vie sexuelle.

Pendant la grossesse, le sexe est autorisé sans limitation (à part peut-être les scénarios sadomasochistes). Au fur et à mesure que votre ventre grossit, d’autres positions sont conseillées comme le chien de fusil. Elle vous permet de prendre appui sans gêne, tout en favorisant la pénétration. La pénétration anale semble assez adaptée. Cependant, même si c’est moins glamour, sachez que le fait d’être enceinte augmente le risque d’avoir des hémorroïdes. La pénétration anale semble alors moins facile et moins confortable.

Les préliminaires seront d’autant plus appréciés pendant la grossesse, et surtout à partir du sixième mois. Le ventre devenant imposant, les relations sont de plus en plus mises à mal. On peut alors se concentrer sur les massages, les caresses, le sexe oral, le sexe anal, la stimulation sans pénétration… Autant de positions et situations qui peuvent parfaitement convenir et soulager, tout en prenant soin du futur bébé.

La grande majorité des femmes ont généralement l’ordre de faire une pause dans les rapports sexuels après l’accouchement. La durée dépend de la manière dont l’accouchement s’est déroulé. Avez-vous été recousue? Avez-vous subi une césarienne? L’accouchement a-t-il duré longtemps? Autant de paramètres qui détermineront la durée de l’abstinence sexuelle. Cette période est la plus délicate de votre future vie sexuelle car les habitudes vont s’installer.

En effet, vous démarrez au minimum quatre semaines pendant lesquelles vous ne ferez pas l’amour. Pendant cette même période, vous dormirez peu, arrêterez probablement de travailler et vous consacrerez entièrement à votre bébé. Votre partenaire deviendra involontairement secondaire. Et le sujet du sexe peut rapidement se faire oublier. Après tout, qui a envie de faire l’amour entre un lange sale, un vomis, des pleurs et un manque de sommeil? Et c’est pourtant ce qui attend tous les parents du monde… Comment le sexe se fera oublier naturellement, les rapports s’espaceront de plus en plus. Et le couple, fatigué et à bout de nerfs, vient alors ajouter un problème supplémentaire dans sa vie.

La conclusion est de ne jamais perdre son couple de vue. L’homme ne subira pas les mêmes maux que vous. Lui travaillera et s’occupera donc moins du bébé. Vous serez toute la journée avec votre bébé. Pensez aussi à votre partenaire, et au fait que ses besoins sexuels restent identiques. À vous de faire les efforts nécessaires au bien-être de votre couple, ou mieux, d’aménager des moments à deux en n’ayant pas peur de confier bébé à la famille ou des amis.

Un enfant sera bien plus heureux avec des parents qui s’aménagent du temps à deux et qui forment un couple équilibré -quitte à être confié de temps à autres- plutôt que des parents qui se déchirent ou deviennent des étrangers l’un pour l’autre au profit de leur omniprésence pour lui.

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