Le fétichisme
Le fétichisme est encore un domaine peu démocratisé dans les mœurs. Si des films comme 50 nuances de Grey ont aidé à faire connaître certaines pratiques, ou encore à les valider dans la culture populaire, peu de gens osent aujourd’hui parler de leurs fantasmes profonds lorsqu’il s’agit de fétichisme, sadomasochisme et autres pratiques peu communes.
Et pourtant, de nombreux hommes et de nombreuses femmes ont des fantasmes profondément ancrés qui sont liés au fétichisme. Ils existent à différentes échelles mais tous ont un point commun : l’obsession d’une pratique ou d’une partie du corps. On retrouve ainsi des personnes dont le fétichisme est axé sur les pieds, les fesses, les seins… Et d’autres qui aiment être attachés ou attacher, être dominés ou dominer, avoir mal ou faire mal…
Aucun goût n’est à montrer du doigt puisque tous sont des pulsions humaines profondes. Personne n’est responsable de ses fantasmes ou de ses goûts sexuels. Le tout est de garder un comportement mesuré face à ces pensées et fantasmes érotiques, pour son propre équilibre, et pour l’équilibre de son couple. On accuse souvent les films pornographiques d’être responsables des « dérives sexuelles », mais ils ne sont en réalité qu’un support de plus pour la découverte de soi s’ils sont consommés avec intelligence et esprit critique.
L’obsession du corps
De très nombreuses personnes ont un fétichisme lié à une partie du corps. Dès lors, les pratiques sexuelles aiment être axées dessus. Un fétichiste des pieds aimera se faire masturber par les pieds de sa partenaire. Un(e) fétichiste aimera se faire masturber par les pieds de son(sa) partenaire. Un fétichiste des seins aimera lui aussi se masturber entre les seins de sa partenaire, ou encore éjaculer dessus. La mise en avant de la partie du corps concernée est prédominante. D’autres parties du corps sont aussi concernées, et pas toujours celles auxquelles on peut s’attendre.
Certains sont obsédés par la tête, la bouche, les jambes, les cuisses, les fesses, l’anus… Cette tendance au fétichisme est moins présente chez la femme que chez l’homme, et, si fétichisme il y a, il ne présente pas réellement une obsession dans la majorité des cas. L’ouverture d’esprit sur le sujet doit être le maître-mot du couple, au risque de frustrer son ou sa partenaire. N’osant pas affirmer son fétichisme, ce dernier risque alors de le pratiquer avec une autre personne, généralement une professionnelle.
L’obsession du sadomasochisme
Passé perturbé, question de goût ou évolution dans les pratiques sexuelles, le sadomasochisme est plutôt mal perçu de manière générale. On l’associe à des pratiques très complexes, pas toujours compréhensibles, et surtout violentes. Il existe là aussi des variantes et des intensités différentes. Ainsi, une femme peut aimer se faire attacher et dominer sans pour autant aimer la douleur. Un homme peut aimer prendre le dessus comme dominant, sans pour autant vouloir faire souffrir sa partenaire.
Si l’un des partenaires est attiré vers ce type de pratique, la discussion peut ne pas suffire. Se mettre devant un site d’accessoires sadomasochistes ou visiter une boutique spécialisée peut faciliter la discussion. La parole se fera alors autour d’un article ou d’un groupe d’articles, permettant alors de discuter des possibilités sexuelles. Ce fétichisme de la pratique peut ou non être accepté par le partenaire. En fonction du niveau de sensations nécessaire à celui qui est intéressé, l’autre devra juger de ses envies et capacités.
Les pratiques du fétichisme
Les pratiques fétichistes les plus fréquentes sont à classer dans deux catégories: l’obsession du corps et l’obsession des sensations. La première catégorie est souvent plus facile à accepter que la seconde. Ainsi, autant un homme qu’une femme pourrait accepter le sexe anal, la masturbation entre les fesses, les seins ou dans une petite culotte…
Les pratiques liées à la seconde catégorie risquent d’être moins facilement acceptées car elles demandent des mises en situations parfois effrayantes. De plus, les limites fixées peuvent être très floues. Ainsi, un homme qui demande à sa partenaire de l’attacher, de la bâilloner et de se laisser faire peut inquiéter. Dans ce cas, le partenaire demandeur devra y aller en douceur en fixant très clairement, avec l’accord de l’autre, des niveaux et des limites qu’il respectera. Dès lors qu’une règle est enfreinte, la confiance disparaît, impliquant l’arrêt immédiat de ce type de pratique.
Le fétichisme peut aussi se limiter à des fantasmes culturels: porter un uniforme, dire certaines paroles, filmer ses ébats, faire un plan à trois ou en groupe, visiter un club échangiste… La configuration du couple, son âge et son expérience sont souvent des éléments qui peuvent catégoriser les centres d’intérêt. Il est en effet peu probable qu’un jeune homme de vingt ans ait un fétichisme lié aux clubs échangistes. À l’inverse, il est aussi peu probable qu’un couple mûr ait un fétichisme lié au sadomasochisme.
Le fétichisme par genre
Juste pour vous convaincre que vous êtes comme tout le monde et ne devez pas avoir honte de vos envies, fantasmes et désirs, voici une petite liste des demandes les plus courantes du côté hommes, et celles du côté femmes.
POUR L’HOMME: la femme qui lui fait un striptease, le sexe anal, la femme attachée sur le lit, le sexe dans un lieu public, la masturbation avec les pieds, la masturbation entre les seins, la masturbation dans une petite culotte portée par la femme, les mots grossiers et insultes, le sexe avec deux femmes, prendre des photos et vidéos des ébats, la femme porte un uniforme et prévoit un scénario.
POUR LA FEMME: le sexe en plein air, se faire attacher, le sexe avec deux hommes, faire l’amour au cinéma, le sexe avec son partenaire et une autre femme, recevoir des fessées, scénario de sexe forcé avec son partenaire, l’homme qui porte un uniforme de pilote de l’air, gémissements et cris dans un lieu public, se faire entendre par les voisins.