La fréquence des rapports sexuels dans le couple

Certains aiment connaître les normes ou la moyenne pour se rassurer. D’autres s’informent sur les moyennes pour se plaindre auprès de leur conjoint(e). Et certains autres utilisent les moyennes pour simplement prendre la température de leur propre santé sexuelle, et ainsi faire le point. Il peut en effet être rassurant et réconfortant de savoir que notre fréquence sexuelle est dans la moyenne, ou, à l’opposé, il peut être oppressant et déclencheur de se rendre compte que la fréquence de nos rapports sexuels est très basse. Ce phénomène de la fréquence des rapports sexuels est souvent mis en avant et remis sur le tapis, aussi bien par les professionnels que par les couples eux-mêmes.

Entre le stress du trafic et du travail, le temps consacré aux enfants, au ménage, aux repas, à la famille et aux amis, il reste en effet bien peu de temps à consacrer à son couple. La fréquence des rapports sexuels n’est donc pas inévitablement un facteur qui mettra en avant un problème d’ordre sexuel, mais au contraire un problème plus global. La norme n’existe pas dans le sexe puisque les quelques facteurs évoqués diffèrent selon les couples.

Il est cependant important de pouvoir se retrouver dans cette fréquence des rapports sexuels, aussi bien pour l’homme que pour la femme. Lorsque chacun est satisfait, cette norme est en réalité atteinte. Mais c’est rarement le cas, car l’un des deux partenaires se plaint généralement que cette fréquence des rapports sexuels est trop basse, a baissé, est irrégulière…

Comme pour beaucoup d’autres sujets, la discussion est probablement la solution la plus adaptée à ce problème. Faut-il encore que chacun soit prêt à consacrer du temps à son couple, malgré la fatigue, le stress, le manque de temps… S’il n’y a pas de lien évident entre l’amour et la sexualité, il y a cependant un lien entre bien-être et sexualité.

Une femme peut parfaitement aimer son compagnon, sans pour autant faire l’amour deux fois par semaine. À l’inverse, si l’homme se sent frustré et malheureux par cette situation, l’amour de ce dernier peut diminuer au fil des années. Et c’est encore davantage le cas lorsque la routine s’installe et que les rapports sexuels se distancent de plus en plus. L’homme faisant passer la majorité de ses sentiments par la sexualité, ce manque risque de créer une recherche de son bonheur ailleurs, mettant ainsi en péril son couple.

Pouvoir clairement identifier le problème est sans aucun doute la clé de ce problème. Une femme peut manquer d’envie pour de nombreuses raisons que l’homme ne soupçonne pas. Apprécie-t-elle les rapports sexuels avec son compagnon? Peut-elle vraiment prendre du plaisir? A-t-elle régulièrement un orgasme? Se sent-elle obligée? Une femme qui fait l’amour pour faire plaisir à son compagnon car elle n’y prend pas de plaisir distancera forcément la fréquence de ces rapports sexuels.

Dans ce cas, la discussion est importante, même si très délicate pour lui. Au lieu de mettre les pieds dans le plat, le vexer et le bloquer dans ses envies envers elle, mieux vaut le conseiller pendant l’acte en le dirigeant ou en lui demandant un mouvement ou une position particulière. Une femme qui n’arrive jamais à l’orgasme pourrait commencer par s’entraîner seule à la main ou avec un vibromasseur approprié. Elle pourra ainsi découvrir des sensations, des sensibilités, les moyens pour arriver plus facilement à l’orgasme… Et pour ensuite mieux conseiller son compagnon.

Si l’homme est le responsable de la faible fréquence des rapports sexuels, la femme sera plus facilement inquiète sur ses sentiments. Car il est impensable dans notre société qu’un homme n’ai pas de désir sexuel permanent envers sa compagne. Si la femme en déduira directement qu’il a une maîtresse ou un désintérêt complet envers elle, la situation peut, là aussi être bien plus complexe.

L’homme n’est pas forcément l’animal que les femmes ont en tête… Ses envies sont elles aussi influencées par le stress, la fatigue, les tracas du quotidien… De plus, de nombreux facteurs environnants ont une grande influence sur l’envie de l’homme, et notamment l’alimentation et la pollution. Dans une telle situation, et comme pour la femme, l’homme devrait pouvoir se libérer quelques heures de repos par semaine, en dehors du bruit familial, des ennuis quotidiens, des devoirs des enfants, du ménage de la maison…

Ce repos permettra de se déstresser et d’augmenter sa libido. Le fait de se masturber devant des photos de sa compagne, de visionner un film pornographique ou de penser à des situations érotiques précédentes avec cette même compagne peut avoir un effet très bénéfique pour augmenter sa libido, ses envies sexuelles…

Dans tous les cas de problèmes de fréquence de rapports sexuels, la discussion, directe ou indirecte, s’impose. Une analyse de la situation permettra souvent de régler les problèmes. Parallèlement, les cas de tromperie ou de désintérêt total de son conjoint existent mais ils restent des problèmes plus globaux, et qui ne se limitent pas aux rapports sexuels. D’autres conseils sont à rechercher auprès de proches ou professionnels…